Une saison chargée d’espoir...

Une saison chargée d’espoir.

Il n’y a jamais eu autant de fébrilité qu’en ce moment autour des truffières. En effet, après 3 saisons désastreuses, très faibles quantités et parfois piètre qualité, aujourd’hui tous les voyants sont au vert, plutôt à la noire.

Les odeurs s’élèvent des brulés et se rappellent au bon souvenir de notre équipe d’experts Es-truffe. Les chiens sont comme dingues, ils sentent que la saison est proche. Dans les truffières, les plus jeunes sont partagés entre le jeu et l’envie d’aller caver, alors que les vieux, tranquilles, marquent les arbres producteurs. Les truffes de surface qu’il faut retirer avant qu’elles ne pourrissent sont bien là, et rendent le cavage des champions compliqué.

Bref, alors que nos amis à longs nez et à poils courts, frisés, raides, longs, sales, parfois même très sales répètent, à la manière des pilotes de la patrouille de France qui sur le tarmac révisent leurs prochaines figures, la devise de tous les caveurs, les 3 R, Renifler, Repérer, Caver.

D’aucuns nous parlent du réchauffement climatique qui aurait poussé la truffe noire du Périgord dans des contrées lointaines, voire outre-manche, on lit ici et là que l’on aurait trouvé de la truffe en Angleterre, on parle quand même de 16 grammes. La seule fois où les Anglais ont eu recourt à un cochon, c’était pour dénicher une certaine Jeanne qui était plus près de la Truffe de Bourgogne que celle du Périgord. Enfin, laissons-les croire que sur un sol détrempé on puisse cultiver de la truffe. C’est vrai qu’à bien y regarder, le sud de Londres ressemble à s’y méprendre au Luberon, à deux ou trois détails près. Dans tous les cas, le climat dont le sud-ouest a bénéficié durant l’été et, maintenant, à l’approche de l’hiver annonce, si toutefois rien ne change, une très belle saison. Les truffes ne seront peut-être pas en abondance mais seront d’une grande qualité.

Préparez vos mandolines pour un concert de saveurs…